Il ne faut pas plus de quinze secondes pour tracer le parallèle entre les deux groupes. « What is to come », première plage, dégage un parfum, que dis-je, une forte odeur de champs de fraises et de scarabées. A croire que la finalité de cette chanson est réellement de pomper l’atmosphère pop planante des Fab Four. Une instrumentation siamoise, une voix flottante qui donne à chaque dernière syllabe l’impression de s’envoler comme un ballon d’hélium et quelques samplers vocaux que n’auraient pas renier les Flotation Toy Warning (la pochette non plus remarquez) composent ce faux tribute.

Pas la peine de s’épancher des heures sur le jeu des sept différences tant la comparaison est facile. « Victoria », toujours dans un style bien sixties, se révèle être un morceau assez « entraînant » (entre poppeux on se comprend) au refrain plaisant et aux guitares tropicales. Sur « 10 Naked Women », on découvre un style pop-rock californien dont la seule originalité réside dans ses instruments à vent.

Quelques ballades légèrement psychédéliques, qui font penser à qui vous savez, jonchent le reste de l’album, parfois intimes, parfois indifférentes. A l’approche de l’épilogue, on finit par s’égarer dans ce palais des glaces aux douces sonorités si similaires. Malgré tout, « Dream About A Princess » conclura ce disque sur une note sympathique et positive.

Sir Haakon, roi de Norvège, propose un « What is to come… ? » qui émane de fortes influences, si bien qu’il est difficile de juger des capacités réelles du groupe. Un album amusant de nostalgie mais sans doute pas indispensable.

Par Florian